Capital social et santé des immigrantes

Plusieurs études démontrent que plus un individu est socialement impliqué moins il est susceptible de développer certaines pathologies cardiaques,tumorales, dépressives. Berkman et Syme (1979) ajoutent que les personnes dont les liens sociaux sont faibles ou inexistants ont une plus forte probabilité de mourir prématurément que ceux dont les liens sont forts. D’autres, menées sur le processus d’intégration des immigrants, démontrent que ces derniers éprouvent plus de difficultés à s’intégrer, notamment économiquement, et souffrent davantage d’isolement, de pauvreté que ceux du début du siècle. Cette situation se manifeste par une précarisation de leurs conditions de vie et une dégradation de leur état de santé. Cette étude identifie les facteurs relatifs au capital social propices à l’intégration et à l’atteinte d’un bon état de santé auprès d’une population immigrante, algérienne en l’occurrence. L’analyse de ces relations pourrait expliquer pourquoi ces personnes sont confrontés à cette précarisation, ont un plus petit réseau de relations ou sont moins en mesure de mobiliser les ressources des réseaux disponibles et favorables à leur intégration et santé